Arrêt du tabac |
Vous fumiez ? Et bien dansez maintenant !Ingrédients dans le mélange de tabac Ce livre est magistralement préfacé par Jeffrey Wigand, l’ancien vice-président de la recherche et développement du fabricant de cigarettes américain Brown & Williamson. Cette préface peut être lue à vos enfants à partir de l’âge de 12 ans. Transfuge de l’industrie du tabac, Jeffrey Wigand a révélé devant la justice américaine les secrets de fabrication de la cigarette, avec l’aide de Lowell Bergman, journaliste et ex-producteur de la série 60 minutes sur CBS. Leur combat pour la vérité a été adapté au cinéma dans le film Révélations, de Michael Mann, avec Al Pacino (dans le rôle de Lowell Bergman) et Russel Crowe (Jeffrey Wigand), sorti en 1999, dont le DVD peut toujours être emprunté aux commerces de location de vidéos (Touchtone pictures). Un film à voir et à revoir dès l’adolescence... Redevenir non fumeurUne nouvelle méthode pour redevenir non fumeur basée sur les résultats de l’enquête menée par la journaliste scientifique Annie Lobé, est proposée dans le document intitulé Le mécanisme d’action des ondes électromagnétiques. Les bénéfices à l’arrêt du tabacPar le professeur Bertrand Dautzenberg. Il y a toujours un bénéfice à l’arrêt du tabac, quels que soient l’âge et la condition physique. Le bénéfice de l’arrêt du tabac à plus de 60 ans est démontré sur l’augmentation de l’espérance de vie, l’amélioration de la survie après passage en réanimation pour un infarctus du myocarde et l’amélioration de la survie après opération d’un cancer bronchique. Même pour les cancers du poumon à petites cellules, une forme redoutable de cancer du poumon, la réponse à la chimiothérapie et la survie sont grandement améliorées par l’arrêt du tabac. Même quand il est très tard, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer ! Arrêter de fumer tôt (aujourd’hui ?) procure beaucoup plus d’avantages pour la santé que d’arrêter plus tard. Le bénéfice de l’arrêt n’est pas seulement un bénéfice à long terme, c’est aussi un bénéfice immédiat. Quelques heures après l’arrêt du tabac, le corps se débarrasse du monoxyde de carbone (CO), un gaz toxique qui asphyxie le sang, les muscles et en particulier le muscle cardiaque, en gênant le transport de l’oxygène. Un ou deux jours après l’arrêt du tabac, cette intoxication est totalement éliminée. En quelques jours, la microcirculation se normalise, apportant ainsi à tous les organes un supplément d’oxygène. En une quinzaine de jours, la peau grise du fumeur fait place à un teint rose, les papilles gustatives et l’odorat retrouvent leurs performances, ouvrant la porte à des plaisirs nouveaux. Les yeux ne piquent plus, se fatiguent moins, les cheveux sont moins cassants. En quelques semaines, la coagulation du sang retrouve son équilibre et le risque de boucher brutalement un vaisseau (thrombose) diminue, expliquant la régression du risque d’infarctus du myocarde, de mort subite ou d’accident vasculaire cérébral. En revanche, les lésions constituées des parois des vaisseaux resteront à vie. Elles seront d’autant moins importantes que l’on a arrêté tôt. Les bénéfices à court terme de l’arrêt sont particulièrement bien démontrés avant une intervention chirurgicale. Chez un fumeur, les risques de complications sont multipliés par 3 en ce qui concerne les complications de la cicatrice, des sutures vasculaires ou digestives, ou de la consolidation osseuse. En arrêtant de fumer 6-8 semaines avant l’intervention, ce sur-risque disparaît complètement. La toux paradoxale À l’arrêt du tabac, existe souvent une augmentation paradoxale de la toux et des sécrétions bronchiques durant une quinzaine de jours. Ces troubles disparaîtront en 3 ou 4 semaines. En effet, la fumée de tabac anesthésie les voies respiratoires et le fumeur, bien que très encombré, ne s’en rend pas compte et ne tousse pas. En arrêtant de fumer, les sécrétions deviennent intolérables pour les voies respiratoires, expliquant l’augmentation du phénomène de toux pendant quelques semaines. Certaines lésions des bronches et du poumon sont cependant irréversibles. Si l’on a attendu que des lésions irréversibles ou qu’un emphysème soient installés, on attend comme bénéfice de l’arrêt une stabilisation et non pas une régression. Là encore, il y a beaucoup d’avantages à ne pas commencer à fumer ou à arrêter avant que des lésions irréversibles soient constituées. Le risque des cancers du tabac diminue lui plus progressivement. Le bénéfice n’apparaît pas dans les études avant au moins 2 ans d’arrêt, il est manifeste 5 et 10 ans après l’arrêt. Source : Asthme et allergies n° 19, septembre 2006, p. 1. Reproduit par autorisation. Association Asthme et Allergies Autres articles issus de la même source : Le tabac et les poumons, par le professeur Gérard Huchon Le tabagisme passif, par le docteur Luc Refabert Le tabagisme au féminin, par le docteur Farid Marmouz Peau et tabac, par le docteur Farid Marmouz.
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