Accident nucléaire = chute de la valeur de l’action EDF.
Actionnaire, je demande la fermeture des vieux réacteurs nucléaires

Le vendredi 21 novembre 2014
Accident nucléaire = chute de la valeur de l’action EDF.
Actionnaire, je demande la fermeture des vieux réacteurs nucléaires

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La fermeture préventive des vieux réacteurs nucléaires est une mesure de bon sens, soutenue par les petits actionnaires d’EDF : ils ont plus à perdre et seront eux-mêmes des victimes après l’accident. Les survols par des drones ont montré la vulnérabilité des centrales face aux nouvelles formes possibles de terrorisme.

En France, après l’accident nucléaire, le patrimoine immobilier perdra immédiatement et irrémédiablement toute sa valeur. Le cours de l’action EDF chutera et les actifs dans toutes les entreprises du CAC 40 se déprécieront. Ceux qui en ont les moyens prendront la fuite et l’économie s’effondrera. Je n’ai pas envie d’être contraint de consommer de la nourriture contaminée ni de fuir mon pays.

Le directeur de la centrale de Fukushima est mort d’un cancer. Cela prouve qu’il ne faut pas attendre des dizaines d’années pour subir les conséquences de la contamination et qu’après la catastrophe, les salariés sont les premières victimes.

Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, Pierre-Franck Chevet, a lui-même déclaré en mai 2013 : "L’accident nucléaire est possible en France".

Sans attendre, il est possible de relancer une grande campagne de réduction du gaspillage de l’électricité, comme en 1974, après le choc pétrolier, lors de la « chasse au gaspi » (en 1960, 56 % des besoins en électricité étaient couverts par l’hydroélectricité...).

Depuis le 5 octobre, la centrale de Fessenheim est arrêtée pour cause de “surconsommation d’eau”. Autrement dit, il y a des fuites ! Et depuis le 7 octobre, la centrale de Golfech près de Toulouse est également arrêtée en raison d’une panne.

En France, le vieillissement des centrales est devenu le premier facteur de risque d’accident nucléaire : usure des matériaux, impossibilité de remplacer certaines pièces, risque de défaillances simultanées et augmentation du nombre d’incidents. Les réacteurs français étaient prévus pour fonctionner seulement pendant 25 ans. La preuve, c’est que leurs architectes ont choisi le béton brut comme matériau de construction des bâtiments abritant la cuve du réacteur, sans les mettre “hors d’eau”, c’est-à-dire à l’abri de l’eau par un toit étanche. 83 % des réacteurs français (48 sur 58), ont déjà dépassé l’âge limite de fonctionnement fixé par ceux qui les ont construits. Le risque de survenue d’une catastrophe s’accroît chaque année. Fermer Fessenheim en 2016 ne suffira pas.

Chaque centrale est une bombe nucléaire “non délocalisable” dont personne ne sait quand elle va exploser. C’est pourquoi la loi sur la transition énergétique doit prévoir sérieusement la mise à l’arrêt définitif des vieux réacteurs.

Pour en savoir plus, voir le diaporama Le vieillissement des centrales nucléaires françaises, mis à jour le 4 novembre 2014.

Tous les avis d’incidents dans les centrales nucléaires officiellement répertoriés par l’ASN
au 22 octobre 2014. Mis à jour le 20 novembre 2014.

Autres sources d’informations

Lien vers le site du Sénat :
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl14-016.html

Flyer Accident nucléaire = chute de l’action EDF

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Sources d’informations intéressantes sur le nucléaire

Sites internet du Réseau Sortir du Nucléaire : www.sortirdunucleaire.org        www.sortirdunucleaire75.org

Nucléaire : Fukushima, et après ? Par Annie Lobé, mis à jour le 28 octobre 2014 Vieillissement des centrales, risque nucléaire ville par ville, conséquences d’un black-out électrique : ces documents inédits intéresseront les spécialistes. 226 pages.

Fukushima, récit d’un désastre Par Michaël Ferrier, 2012, éditions Gallimard L’auteur, un Français essayiste et romancier qui vit à Tokyo où il enseigne la littérature, a vécu la catastrophe de l’intérieur et a enquêté sur place.

EPR, l’impasse nucléaire Par Frédéric Marillier, 2008, éditions Syllepse, 69, rue des Rigoles, 75020 PARIS Le retard toujours plus important dans la construction de l’EPR donne une acuité supplémentaire à cette publication qui démontre magistralement que l’EPR n’aurait pas résisté à Fukushima. Le résumé de l’histoire des centrales nucléaires françaises est très utile à ceux qui s’intéressent depuis peu à la question du nucléaire. En revanche, l’auteur minimise les conséquences du vieillissement des centrales françaises.

Abolir le nucléaire civil et militaire Par Jean-Marie Pruvost-Beaurain, 2012, éditions Terre d’Espérance, 16, boulevard St-Germain, 75005 PARIS Il y a dans le livre de cet encyclopédiste des données chiffrées méconnues sur l’ensemble de la filière nucléaire et des informations accompagnées de photographies inédites sur les armes à uranium “appauvri”.

Infographies du réseau Sortir du nucléaire
Campagne Stop Rafistolage (lien vers les infographies de bonne qualité)