Disparition des abeilles : |
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Édito du 26 septembre 2008 :
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Novembre 2007 |
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Extraits du texte Requiem pour nos abeilles de Dominique Guillet, président de l’association Kokopelli, dans lequel sont analysées en détail, études scientifiques à l’appui, l’ensemble des causes de la disparition de dizaines de milliards d’abeilles dans le monde entier ces dernières années. Chacun est concerné par cette véritable catastrophe planétaire. Aussi, nous vous invitons à lire l’intégralité de ce très beau et intéressant texte qui comprend plus de cent références et auquel nous souhaitons donner un écho retentissant. Après cette lecture, vous saurez ce que vous pouvez vous-même faire pour ne pas (ou ne plus) contribuer personnellement à la destruction de nos abeilles…
Source : www.liberterre.fr
Les abeilles transhument vers le néant. Les abeilles désertent par dizaines de milliards. Les ruches se vident en moins d’une semaine. C’est une nouvelle catastrophe pour le monde apicole (et sans doute pour le monde entier) car celle-ci s’annonce d’amplitude planétaire. Elle se nomme “syndrome d’effondrement des colonies”.
Aux USA, les experts apicoles sont en plein désarroi. Ils évoquent même un “mystère”. En effet, les abeilles disparaissent “proprement” sans laisser de cadavres. Les ruches pleines de miel et de pollen ne sont pas pillées par d’autres abeilles ou d’autres insectes. C’est une malédiction qui plane sur les ruchers. (…)
Que ce soit dans le cas du syndrome d’effondrement des ruches ou dans le cas d’intoxication des abeilles par les pesticides, de nombreuses études effectuées et de nombreux témoignages mettent en évidence un dénominateur commun : les abeilles perdent leur capacité d’orientation et ne peuvent plus retourner à la ruche.
Cette capacité d’orientation de l’abeille est pour le moins fantastique et a fait l’objet de quelques recherches scientifiques. Elizabeth A. Capaldi, de l’université d’Illinois, a pu mettre en valeur[1] qu’au bout de 5 semaines, l’abeille a intégré la topographie d’une zone entourant la ruche sur un radius de 10 kilomètres (et parfois plus) ce qui représente une superficie d’un minimum de 30 000 hectares ! (…) C’était en 1999 / 2000 et depuis, de nombreuses autres études ont été publiées sur la navigation des abeilles qui lèvent un peu le voile sur ce grand mystère.[2]
D’autres études, principalement réalisées en Europe, ont tenté de percevoir l’influence des champs électromagnétiques sur les abeilles.
La biologiste et généticienne Mae-Wan Ho présente des informations détaillées sur son site Internet quant à la possibilité de telles influences.[3]
Elle y évoque les recherches effectuées par une équipe de l’université de Landau en Allemagne avec des ruches et des téléphones sans fil [voir plus loin]. Les résultats de ces recherches ont été très probants : affaiblissement des ruches et incapacité pour certaines abeilles de retrouver la ruche.[4]
Pourquoi les technologies de la téléphonie moderne auraient-elles plus d’impact maintenant alors qu’elles existent depuis une vingtaine d’années ? Mae-Wan Ho avance l’hypothèse de la téléphonie dite de troisième dont les antennes sont de plus en plus omniprésentes dans les pays occidentaux.
On connaît très bien depuis le siècle passé l’extrême sensibilité des abeilles aux champs électromagnétiques et aux perturbations du champ magnétique.
En 1974, les chercheurs russes Eskov et Sapozhnikov mirent en évidence que les abeilles génèrent des signaux électromagnétiques d’une fréquence variant de 180 à 250 hertz quand elles effectuent leurs danses de communications. La téléphonie mobile GSM est modulée à 217 hertz. Les abeilles affamées réagissaient à ces fréquences en redressant leurs antennes.[5] Des chercheurs aux USA obtinrent des résultats très similaires dans les vingt dernières années.[6]
En 1965, JO Husing, dans “Biene und Elektrizitat” in Imkerfreund (Beekeeper Friend) avait déjà mis en évidence cet impact des basses fréquences.
En 2006, le professeur Stever [de l’université de Landau] reprit le type d’expériences réalisées par le professeur Hans-Hinrich Kaatz, avec les mêmes résultats probants. Durant la première étude pilote, les ruches avaient été éloignées de 1 000 mètres, mais aucune abeille ne put revenir à la ruche.[7]
[Dans la seconde étude, menée par le professeur Stever] les ruches furent éloignées[8] de 800 mètres.[9] Deux ruches furent exposées à un téléphone sans fil et deux ruches ne furent pas exposées. 25 abeilles furent choisies dans chaque ruche et déposées à 800 mètres de distance.
Pour les ruches non exposées, 16 et 17 abeilles revinrent après respectivement 28 et 32 minutes. Pour les ruches exposées, 6 abeilles revinrent à la première ruche après 38 minutes. Aucune abeille ne revint à la seconde ruche.
Le professeur Ferdinand Ruzicka (qui est lui-même apiculteur et chroniqueur pour des revues d’apiculture) observa des problèmes dans son rucher à la suite de l’installation de trois antennes de téléphonie mobile dans son voisinage. Il mena une enquête auprès de 20 apiculteurs qui avaient aussi des antennes dans un rayon de 300 mètres autour de leurs ruchers. Sur les 20 apiculteurs, 8 mentionnèrent un comportement plus agressif de leurs abeilles, 5 mentionnèrent une tendance à essaimer plus rapidement et 14 mentionnèrent le syndrome d’effrondrement des colonies.
Selon les observations du professeur Ferdinand Ruzicka, les abeilles sont tellement affaiblies qu’elles deviennent moins résistantes aux maladies. Il considère également que 15 ans auparavant, elles étaient capables de résister à des infestations de varroa beaucoup plus importantes.
Les deux chercheurs allemands, le professeur Hermann Stever, mathématicien, et le Dr Jochen Kuhn, professeur et conférencier, viennent de se voir attribuer deux prix pour leur travail sur la relation entre l’électrosmog et les abeilles.[10]
En 2006, Balmori a étudié l’impact sur l’abeille des radiations électromagnétiques de la téléphonie mobile.
Bindokas VP, Gauger JR et Greenberg B ont étudié l’impact des hauts voltages sur les abeilles en 1988 aux USA.[12]
En 1997, Kirschvink J, Padmanabha S, Boyce C et Oglesby J ont étudié [13] l’impact des très basses fréquences sur les abeilles aux USA.[14]
En 1996, Sandeman, Tautz et Lindauer ont étudié la transmission des vibrations au travers des rayons de la ruche et leur détection par les pattes des abeilles.[15]
Dans les années 1970, un biophysicien de l’université de Sarrebruck, le docteur Ulrich Warnke, avait mis en évidence les réactions de stress des abeilles sous l’influence des fréquences de 10 à 20 kilohertz.[16]
Le docteur Ulrich Warnke a rapporté également [17] que les impulsions de communication des antennes d’une abeille touchées par une autre abeille peuvent être mesurées par un oscillographe.[18] Ulrich Warnke a, par ailleurs, démontré que les basses fréquences perturbent les processus métaboliques chez l’abeille. En 1976, il publia une étude sur les effets des charges électriques sur les abeilles.[19]
Le docteur Ulrich Warnke a publié en avril 2007 une déclaration en 6 points quant à la perturbation des capacités de navigation et d’orientation de l’abeille par des radiations électriques, magnétiques et électromagnétiques. Ses deux premiers points sont les suivants :
Les téguments des abeilles possèdent des fonctions semi-conductrices et piézo-électriques. Cela signifie qu’ils transforment les micro-ondes de haute fréquence en signal audio. Plusieurs segments du tégument fonctionnent comme des récepteurs diélectriques de radiations électromagnétiques dans le spectre des micro-ondes. [En clair, cela peut signifier que les abeilles “entendent” les micro-ondes, ce que nous autres humains sommes incapables de faire. Imaginez la cacophonie sur notre planète où 2,5 milliards de téléphones portables sont en fonctionnement !]
On trouve dans l’abdomen des abeilles des nano-particules de magnétites.
Toutes ces recherches confirment les travaux et les intuitions géniales du grand entomologiste US, Philip Callahan, qui a publié 14 ouvrages et 200 articles scientifiques et qui donna des conférences sur toute la planète. Philip Callahan a considérablement fait avancer le domaine des recherches sur les systèmes de navigation et de communication infrarouge des insectes. Il a passé des dizaines d’années à étudier les téguments, la chitine et les antennes des insectes. Il a également beaucoup travaillé, en agro-écologie, sur les propriétés paramagnétiques des sols en relation avec la fertilité.[21]
(…)
[2] jeb.biologists.org
http://jeb.biologists.org/cgi/content/abstract/210/5/845
http://jeb.biologists.org/cgi/content/abstract/208/21/4123
http://jeb.biologists.org/cgi/content/abstract/207/25/4371
http://jeb.biologists.org/cgi/content/abstract/206/14/2393
http://jeb.biologists.org/cgi/content/abstract/205/6/807
[5] Eskov EK, Sapozhnikov AM (1976) : Mechanisms of generation and perception of electric fields by honey bees.
Biophysik 21(6) : 1097-1102.
[7] E-mail of the co-author Wolfgang Harst dated 29.März 2007 to Diagnose-Funk.
[9] SteverH, Kimmel S, Harst W, Kuhn J, Otten C, Wunder B, Verhaltensänderung der Ho-nigbiene amis mellifera unter
elektromagnetischer Exposition.Landau :Arbeitgruppe Bildungsin-formatik.
http://agbi.uni-landau.de
http://www.izgmf.de/Aktionen/Meldungen/Archiv_05/bienen/bienen.html
[12] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=3178903&dopt=Abstract
[13] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=9319256&dopt=Abstract
[16] Warnke U (1973) Physikalisch-physiologische Grundlagen zur luftelektrisch bedingten „Wetterfühlig-keit“ der Honigbiene
(apis mellifica). Diss. Saarbrücken.
[18] Popp FA, Warnke U, König HL, Peschka W (1989) Electromagnetic Bio-Information. München, Urban & Schwarzenberg.
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