Le mardi 4 août 2015
Tous aux abris ! La loi sur la transition énergétique, qui prévoit la prolongation des centrales nucléaires au-delà de 40 ans et conditionne la fermeture de Fessenheim à la mise en service de l'EPR de Flamanville, a été adoptée le 22 juillet 2015 à main levée par une poignée de députés à l'Assemblée nationale !
Avant la décision du Conseil Constitutionnel, saisi par 60 sénateurs et 60 députés, envoyez un mail express à François Hollande !
La loi votée le 14 octobre 2014 par les députés sur la transition énergétique prévoit la prolongation des centrales au-delà de 40 ans mais ne dit pas un mot de la fermeture de Fessenheim, 36 ans, “la plus ancienne”, sur laquelle François Hollande s’était pourtant engagé par écrit dans une lettre du 2 mai 2012. Il a renouvelé son engagement devant les écologistes le 17 octobre 2014. Faisons pression sur les sénateurs pour qu’ils inscrivent dans la loi la fermeture de Fessenheim et de tous les autres réacteurs de plus de 30 ans, sous forme d’un amendement à l’article 1.
Chaque centrale est une bombe nucléaire “non délocalisable” dont personne ne sait quand elle va exploser. C’est pourquoi la loi sur la transition énergétique doit prévoir sérieusement la mise à l’arrêt définitif des vieux réacteurs.
Pour en savoir plus, voir le diaporama Le vieillissement des centrales nucléaires françaises, mis à jour le 4 novembre 2014, en ligne sur la page : http://www.santepublique-editions.fr/le-vieillissement-des-centrales-nucleaires-francaises.html
Avant le vote au Sénat, bombardons d’emails les sénateurs, François Hollande et Ségolène Royal pour demander la fermeture des vieux réacteurs.
Mode d’emploi des adresses mail des sénateurs
Flyer à distribuer : Vieillissement des centrales = risque d’accident nucléaire À distribuer autour de vous et sur les marchés : imprimer en recto verso, puis couper en deux.
Le jeudi 15 janvier 2015 à 20 heures :
Projection du film A2-B-C
Après le succès de la première projection en novembre 2014, nouvelle diffusion au cinéma La Clef à Paris de ce film documentaire déjà présenté dans 24 festivals internationaux, qui présente la réalité quotidienne de Fukushima que les grands médias ne montrent pas. Dix-huit mois après la fusion du cœur des réacteurs dans la centrale de Fukushima Daiichi, de nombreux enfants de cette région sont atteints de divers maux : saignements de nez, eczéma, nodules ou kystes de la thyroïde... “A2-B-C”, ces codes désignant les résultats d’examen de la thyroïde, font maintenant partie de la conversation quotidienne des enfants. Ils découvrent une réalité qui les dépasse et les inquiète. Pour les protéger, leurs mères doivent mesurer avec précision le niveau de radioactivité. Le réalisateur observe également la situation réelle de la décontamination dans le quotidien de ces enfants : la cour de l’école ou les rues qu’ils doivent emprunter pour se rendre en classe. C’est cette réalité de Fukushima, que les grands médias ne montrent jamais, que la caméra fait surgir simplement à travers la parole des habitants, sans narration ni musique. Quel sera l’avenir de ces enfants ? N’a-t-on pas détourné trop vite le regard de cette réalité ? N’a-t-on pas déjà oublié Fukushima ?
Projection suivie d’un débat organisé par Yosomono-net France et Sortir du nucléaire Paris avec le docteur Abraham Béhar, président de l’association des Médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire (AMFPGN) et Charlotte Migeon, chargée de la communication médias et des relations extérieures du réseau Sortir du nucléaire.
yosomononet@gmail.com et sortirdunucleaire75.org
Cinéma La Clef,
reservation@cinemalaclef.fr
34 rue Daubenton, 75005 Paris, Métro ligne 7, bus 47, station Censier-Daubenton
Le jeudi 11 décembre 2014
Audition de M. Jean-Bernard Lévy par l’Assemblée nationale et par le Sénat : il veut augmenter les tarifs de l’électricité pour rémunérer les actionnaires sans creuser la dette d’EDF, accélérer le chantier de l’EPR et conditionner la fermeture de Fessenheim à la mise en service de l’EPR, et déployer le Linky
À lire ici
Le jeudi 20 novembre 2014
Comparaison de la moyenne des incidents à Fessenheim et dans l’ensemble des autres centrales nucléaires françaises
Graphique à voir ici
Le vendredi 24 octobre 2014, mis à jour le lundi 10 novembre 2014 Tous les incidents officiellement répertoriés dans les centrales nucléaires françaises par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire)
À lire ici
30 septembre 2014, mis à jour le 13 octobre 2014 Tous aux abris ! Vote de la loi sur la transition énergétique le mardi 14 octobre 2014 = prolongation des centrales nucléaires au-delà de 40 ans, mais pas de fermeture à Fessenheim en 2016.
Avant le 14 octobre 2014, bombardons d’emails les députés, François Hollande et Ségolène Royal pour demander la fermeture des vieux réacteurs.
Le projet de loi sur la transition énergétique prévoit la prolongation des centrales au-delà de 40 ans et lors de son audition le 9 septembre 2014, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal n’a pas dit un mot de la fermeture de Fessenheim, 36 ans, “la plus ancienne”, sur laquelle François Hollande s’était pourtant engagé par écrit dans une lettre du 2 mai 2012.
Les débats parlementaires ont commencé le 1er octobre 2014 dans le cadre d’une procédure accélérée qui limite l’examen du texte à une seule lecture dans chaque chambre (Assemblée nationale et Sénat), ouvrant la porte à une adoption du texte plus rapide qu’initialement envisagé. Le vote aura lieu à l’Assemblée nationale le 14 octobre 2014.
Cet été, le directeur de la centrale de Fukushima est mort d’un cancer. Cela prouve qu’il ne faut pas attendre des dizaines d’années pour subir les conséquences de la contamination et qu’après la catastrophe, les nucléocrates sont eux-mêmes du côté de l’enclume et non du marteau.
En France, le vieillissement des centrales est devenu le premier facteur de risque d’accident nucléaire : usure des matériaux, impossibilité de remplacer certaines pièces, risque de défaillances simultanées et augmentation du nombre d’incidents. Les réacteurs français étaient prévus pour fonctionner seulement pendant 25 ans. La preuve, c’est que leurs architectes ont choisi le béton brut comme matériau de construction des bâtiments abritant la cuve du réacteur, sans les mettre “hors d’eau”, c’est-à-dire à l’abri de l’eau par un toit étanche. 83 % des réacteurs français (48 sur 58), ont déjà dépassé l’âge limite de fonctionnement fixé par ceux qui les ont construits. Le risque de survenue d’une catastrophe s’accroît chaque année. Fermer Fessenheim en 2016 ne suffira pas.
Chaque centrale est une bombe nucléaire “non délocalisable” dont personne ne sait quand elle va exploser. C’est pourquoi la loi sur la transition énergétique doit prévoir sérieusement la mise à l’arrêt définitif des vieux réacteurs.
Pour en savoir plus : http://www.santepublique-editions.fr/le-vieillissement-des-centrales-nucleaires-francaises.html
Avant le 14 octobre 2014, bombardons d’emails les députés, François Hollande et Ségolène Royal pour demander la fermeture des vieux réacteurs.
(Vous pouvez envoyer le texte ci-dessus ou tout autre texte de votre choix, et joindre des pièces informatives, comme par exemple le diaporama sur le vieillissement des centrales)
Adresses mail des députés
Adresse mail du Président François Hollande
Adresse mail de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’Énergie
Flyer à distribuer : Vieillissement des centrales = risque d’accident nucléaire À distribuer autour de vous et sur les marchés : imprimer en recto verso, puis couper en deux.
Le samedi 11 octobre 2014 à 14 heures Place de la République à Paris 11ème, métro République
“Manifestation pour la fermeture des vieilles centrales et contre le salon international du nucléaire des 14-15 octobre à Paris-Bourget”
Le 14 octobre, jour où nos parlementaires voteront la loi sur l’avenir énergétique français, plusieurs milliers d’organisateurs de la contamination nucléaire mondiale se réuniront lors du World Nuclear Exhibition, au Bourget près de Paris, à l’endroit même où se tiendra dans un an, à l’invitation de François Hollande, le sommet international sur le climat (COP 21) ! Soyons nombreux pour rappeler que le nucléaire n’est pas une solution au changement climatique. Au contraire, il l’amplifie : à Fukushima, après seulement 10 heures d’arrêt total des systèmes de refroidissement, le coeur des réacteurs a atteint la température de 2 700 degrés C. Évacuée sous forme de vapeur d’eau, qui est le premier des gaz à effet de serre, la chaleur produite 24 heures sur 24 par les 450 réacteurs en fonctionnement sur la Terre contribue à l’élévation de la température des océans et de l’atmosphère.
sortirdunucleaire.org sortirdunucleaire75.org
Tous les vendredis de 9 heures à 17 heures
Devant le ministère de la Santé Place Pierre Laroque (à l’angle de l’avenue Duquesne et de l’avenue de Ségur) Métro : ligne, 8 station École Militaire ou ligne 13, station St-François-Xavier
“Vigie hebdomadaire organisée par le Collectif international Independent WHO”
Depuis novembre 2012, les vigies d’Independent WHO manifestent silencieusement à Paris, tous les vendredis, devant le minisitère de la Santé. Le Collectif international Independent WHO dénonce l’accord signé le 28 mai 1959 entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) par lequel ces deux organismes de l’ONU ne peuvent pas prendre de position publique qui puisse nuire l’un à l’autre. De cet accord vient le déni des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl dans le bilan officiel : une cinquantaine de morts... C’est en raison de cet accord que l’OMS n’a plus aucun département de recherche sur les pollutions radioactives et n’a apporté aucune assistance aux victimes de Tchernobyl depuis 1986 ni aux victimes de Fukushima depuis 2011. La ministre française de la santé Marisol Touraine, en tant que représentante d’un pays membre de l’OMS, est co-responsable de la politique de cette organisation internationale en matière de radioprotection. Le Collectif Independent WHO lui demande d’exiger la révision de cet accord et la création d’un département “Effets des rayonnements ionisants” indépendant du lobby nucléaire.
independentwho.org contact@independentwho.org
• THÉÂTRE DANS VOTRE VILLE : À partir du 20 avril 2013 :
L’IMPOSSIBLE PROCÈS. En tournée : Montélimar, Strasbourg, Kaysersberg, Bure, Darnieulles, Golfech, Toulouse, Gaillac, Colmar, Angoulême, Gap, Embrun, Paris (23, 24 et 27 mai)... au total 25 représentations pour ce spectacle très réussi et d’un réalisme poignant. Un Boeing 747 s’est écrasé sur la centrale nucléaire du Blayais, située à 50 km seulement de l’aéroport de Bordeaux. Un prévenu, une procureure, un président, un avocat et une narratrice jouent le procès qui s’ouvre trois ans après la catastrophe. Après une représentation le 9 mars 2013 en point d’orgue de la Chaîne humaine à Paris, la troupe soutenue par le Réseau Sortir du nucléaire part en tournée dans toute la France. brut-de-beton.net. Organisez sa venue dans votre ville ! brut-de-beton@orange.fr •
2 novembre 2012 : Demandez à François Hollande de garantir la France contre l’accident nucléaire
Le président François Hollande veut bien arrêter les centrales nucléaires françaises, mais après l’accident quand il sera trop tard.
Une catastrophe nucléaire en France coûterait entre 600 et 1.000 milliards d’euros. Comme au Japon, personne ne sera indemnisé à hauteur des préjudices subis. Des centaines de milliers d’emplois seront détruits, comme ceux de la filière biologique (dans la région de Fukushima, qui était spécialisée en production de légumes biologiques, un agriculteur bio s’est suicidé après la catastrophe nucléaire). Les secteurs du tourisme et de l’immobilier seront sinistrés, ainsi que la viticulture, la restauration, la culture et les loisirs... À l’échelle d’une catastrophe nucléaire, la France est un territoire petit, propice à une contamination massive généralisée. Le vieillissement de nos centrales, dont 42 réacteurs sur 58 ont déjà dépassé la durée de fonctionnement prévue par ceux qui les ont construits, fait peser sur nous une menace qui s’aggrave avec le temps.
Lire la lettre à envoyer en franchise postale directement à l’Elysée
27 novembre 2012 : Le nucléaire, parlons-en ! Dîner-débat à la crêperie Armoric-Saveurs le mardi 8 janvier 2013 à partir de 19 h 45
Que vous soyez pro ou anti-nucléaire (ou indécis-e !), participez au débat animé par la journaliste scientifique Annie Lobé :
- Ce qui se passe vraiment à Fukushima et impacts à Tokyo, située à 250 km
- Débat : « Pour vous, le nucléaire, qu’est-ce que c’est ? »
- Réduire votre facture d’électricité : comment faire ?
9 octobre 2012 : Le nucléaire, parlons-en ! Dîner-débat à la crêperie Armoric-Saveurs le mardi 13 novembre 2012 à partir de 19 h 45
Que vous soyez pro ou anti-nucléaire (ou indécis-e !), participez au débat animé par la journaliste scientifique Annie Lobé :
- Ce qui se passe vraiment à Fukushima et impacts à Tokyo, située à 250 km
- Débat : « Pour vous, le nucléaire, qu’est-ce que c’est ? »
- Économiser l’électricité en région parisienne : comment faire ?
13 et 20 septembre 2012 :
Deux lettres d’Annie Lobé au Président François Hollande
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire a évalué entre 600 et 1.000 milliards d’euros le coût d’un accident nucléaire de type Tchernobyl ou Fukushima sur le sol français. Annie Lobé avertit le Président François Hollande qu’il n’est pas assuré contre l’accident nucléaire, puisque la garantie par EDF se limite à 91,5 millions d’euros et ne serait même pas activée si l’accident était provoqué par une catastrophe naturelle. Lire la lettre du 13 septembre 2012 d’Annie Lobé à François Hollande Lire la lettre du 20 septembre 2012 d’Annie Lobé à François Hollande
17 août 2012 : Fukushima, une population sacrifiée. Documentaire de David Zavaglia sur la chaîne LCP/AN le vendredi 17 août 2012 à 9 h 30 (Rediffusion le vendredi 24 août à 20 h 30)
« Est-ce que je vais accoucher d’un enfant normal ? », demande cette fillette de 9 ans qui, avec un million d’autres enfants et adultes, vit dans une zone gravement contaminée par la radioactivité depuis l’accident nucléaire de Fukushima survenu le 11 mars 2011. Des femmes, des enfants atteints de diarrhées et de saignements de nez, interpellent les autorités japonaises. En vain. Car le gouvernement a décidé de ne pas indemniser leur évacuation et de les sacrifier. Dans ce documentaire tourné un an après le début de la catastrophe par le franco-japonais David Zavaglia, on voit aussi l’illusoire « décontamination » : de gros sacs de terre radioactive temporairement stockés… dans une cour d’école. Tandis que la centrale continue de cracher son poison ionisant, anéantissant pour longtemps (pour toujours ?) la pêche et l’agriculture dans cette région qui était le verger et le grenier à légumes du Japon, le mouvement antinucléaire s’organise. Mais la mesure de la radioactivité est le seul acte de rébellion que s’autorisent ceux qui veulent échapper à leur destin. La conclusion de cette grand-mère claque comme un coup de bambou pour nous, qui n’avons pas (pas encore ?) connu le cauchemar de l’accident nucléaire : « Je voudrais la vie d’avant. » Projeté par Sortir du Nucléaire Paris le 14 avril 2012 à la Mairie du 2ème arrondissement de Paris, dans le cadre du Village Energie, ce film poignant est à voir absolument. Passez et faites passer l’information autour de vous, pour briser l’omerta des médias français sur ce qui se passe vraiment après un accident nucléaire !
26 juin et 27 juillet 2012 :
Annie Lobé écrit aux député-e-s et aux sénateurs-trices
Ce sont les 577 députés et les 348 sénateurs qui endosseront en 2013, en votant la loi de programmation de la transition énergétique, la responsabilité quant aux choix énergétiques de la France. Annie Lobé leur a envoyé un argumentaire de quatre pages pour leur demander de garantir la France contre l’accident nucléaire. Lire la lettre aux députés du 26 juin 2012 Lire la lettre aux sénateurs du 27 juillet 2012
2 mai 2012 : François Hollande présente sa politique énergétique
Le Président François Hollande a défini les grandes lignes de sa politique énergétique dans une lettre adressée le 2 mai 2012 à Annie Lobé. Il y annonce l’ouverture d’« un grand débat sur l’énergie associant largement les acteurs et les citoyens pour la première fois sur ce sujet » et ajoute : « Le Parlement en fixera les conclusions par le vote d’une loi de programmation de la transition énergétique ». Lire la lettre de François Hollande
23 janvier et 29 février 2012 :
Annie Lobé écrit au Président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire
André-Claude Lacoste garantira-t-il la France contre un accident nucléaire ? Nos centrales nucléaires vieillissent : corrosion, fuites, défauts de maintenance s’accumulent alors que leurs concepteurs avaient fixé leur limite d’âge à 25 ans et non 30 ans, comme on voudrait nous le faire croire. Et que se passerait-il dans nos centrales si tempête solaire de grande ampleur frappait la terre, provoquant un black-out de plusieurs mois ? Actuellement, l’activité solaire est à son maximum... Lire les deux lettres et la réponse de l’ASN
24 février 2012 : Combien consomment vos appareils électriques et vos ampoules basse consommation ?
3 janvier 2012 : Une semaine sans électricité
Dans un village du sud de la France, six familles ont participé à l’expérimentation consistant à se passer totalement d’électricité pendant une semaine complète. Après quelques difficultés à se passer de télévision et de jeux vidéos, les enfants ont adoré et les parents ont retrouvé des savoir-faire oubliés. Jubilatoire ! Le reportage diffusé le mardi 3 janvier 2012 sur France 2 est visible à l’adresse suivante : http://www.dailymotion.com/video/xn3vzw_vivre-une-semaine-sans-electricite-mardi-3-janvier_news
3 janvier 2012 : Rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire
“Les installations nucléaires françaises ne peuvent continuer à fonctionner que moyennant de l’investissement massif en personnel et en moyens. Si les exploitants jugent que la poursuite de l’exploitation n’en vaut pas la peine, ils arrêtent leurs installations”, a déclaré sur BFM-TV André-Claude Lacoste, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, pour résumer le rapport de 500 pages qu’il a présenté à la presse le mardi 3 janvier 2012.
Pas une ligne de ce rapport n’évoque les risques liés au vieillissement des centrales et à l’usure de pièces impossibles à remplacer.
Quels investissements sont requis ? L’ajout d’un générateur diesel d’ultime secours sur chaque réacteur, dès 2012, pour un coût unitaire de 50 millions d’euros, la construction sur chaque site d’un bâtiment “bunkerisé” pour servir de centre de gestion de crise en cas d’accident, la création d’un circuit d’alimentation en eau de secours...
À la centrale de Fessenheim mise en service il a 34 ans, en 1977, l’ASN avait recommandé en juillet 2011 l’augmentation de l’épaisseur du radier, c’est-à-dire du plancher sous le cœur de réacteur, qui n’est que de 1,50 mètres selon Philippe Jamet, l’un des signataires du rapport, alors qu’il faudrait pas moins de 20 mètres de béton pour arrêter un cœur de réacteur en fusion. Nous souhaitons bonne chance aux architectes, calculateurs-projeteurs, ingénieurs et maçons qui réaliseront cette prouesse technique encore jamais vue...
Le coût de ces investissements est-il chiffrable ? Pour l’instant, l’estimation est large : entre 10 et 15 milliards d’euros. Soit entre 161 et 241 euros par personne vivant sur le territoire français (de 644 à 964 euros pour une famille de 4 personnes), soit un tiers du coût de l’incendie du Crédit Lyonnais en 1996.
EDF a indiqué qu’elle réalisera ces investissements. Mais sans préciser dans quel délai. Ce qui signifie que jusqu’à nouvel ordre, le nucléaire français n’est pas du tout sûr.
Il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts pour qu’aucune centrale nucléaire française ne perte son alimentation électrique et/ou sa source de refroidissement avant que les travaux ne soient réalisés.
La France va donc rester dans le peloton de tête des candidats à la catastrophe nucléaire, qui pourrait être engendrée par une tempête ou une sécheresse, l’usure des matériaux, une défaillance humaine ou mécanique, un défaut de maintenance dû à la combinaison de la réduction des coûts et du recours à la sous-traitance depuis 20 ans.
Comment EDF compte-t-elle financer ces investissements ? Mystère. C’est donc le moment d’acheter une action EDF et la faire inscrire au “nominatif pur”, pour être sûr de pouvoir assister à l’Assemblée générale qui se déroulera en mai 2012, afin de savoir si ces sommes seront facturées aux clients, prélevées sur les contribuables ou déduites des bénéfices des actionnaires...
18 novembre 2011 : L’annonce de l’accord PS/EE-LV sur la fermeture de 24 réacteurs nucléaires d’ici 2025 a suscité les réactions indignées de la presse pronucléaire (éditorial d’Etienne Mougeotte à la Une du Figaro le 16 novembre fustigeant une “faute”) et des caciques de la majorité, tels le Premier ministre François Fillon qui a accusé mardi 15 novembre à l’Assemblée François Hollande de “vouloir sacrifier l’un des rares avantages compétitifs de la France par rapport aux autres pays européens”.
Mais quel âge aurons les 58 réacteurs français en 2025 ? Nous avons projeté à cette date notre palmarès des villes à risque nucléaire : 34 réacteurs (9 centrales) auront plus de 40 ans et 20 réacteurs (8 centrales) auront plus de 30 ans. Seules 2 centrales (4 réacteurs) auront moins de 30 ans. C’est l’assurance d’une catastrophe nucléaire en France !
La métropole lyonnaise explosera le compteur avec 6491 points. Le risque nucléaire augmentera de plus de 50 % dans Paris et sa banlieue (1252 points), à Limoges (23), Tours (71), Clermont-Ferrand (44), Amiens (39), Caen (19), Reims (52) et Charleroi en Belgique (117). Les villes les plus exposées voient leur risque augmenter de près de moitié : Mulhouse (884), la métropole lilloise (716), Bâle en Suisse (605), Strasbourg (498), Bordeaux (407), Marseille (378), Saint-Etienne (276), Orléans (242), Nantes (195), Le Mans (165), Nîmes (127), Le Havre (126), Valence (125), Metz (124), Grenoble (105), Aix-en-Provence (71), Rouen (74), Toulouse (59), Nancy (45) et Rennes (23).
Si le PS ne met à l’arrêt que 24 des 34 réacteurs qui auront plus de 40 ans en 2025, 10 d’entre eux continueront à fonctionner 10 ans de plus que leur limite prévue de fonctionnement. C’est aussi l’assurance d’une catastrophe !
Quant à l’épouvantail des suppressions d’emploi, il occulte la nécessaire reconversion des salariés du nucléaire vers le démantèlement des centrales mises à l’arrêt. Pour ce qui concerne “l’indépendance énergétique” de la France prétendument assurée par le nucléaire, nous ne savions pas que le Niger, où est produit l’uranium exploité dans les centrales françaises, était une colonie française...
Si le PS et l’UMP continuent de prêter l’oreille aux nucléocrates, il n’y a pas qu’à Paris que les Français auront un jour de l’eau radioactive au robinet...
18 novembre 2011 : Plus de 18 millions de Français vivent dans une ville exposée au risque d’accident d’une centrale nucléaire. Nous avons évalué ce risque en intégrant des facteurs multiples : distance, risque naturel, nombre de réacteurs, nombre moyen d’incidents par réacteur, âge, nombre d’habitants menacés. La métropole lyonnaise, située à 20 et 30 Km de Bugey et de Saint Alban, remporte la palme avec 3325 points devant Paris et sa banlieue (800 points), Mulhouse (636) et la métropole lilloise (495). Viennent ensuite Strasbourg (359), Bordeaux (279), Marseille (265), Saint-Etienne (182), Orléans (161), Nantes (129), Le Mans (109). Suivent Nîmes (89), Valence (84), Le Havre (79), Metz (78), Grenoble (75), Aix-en-Provence (50), Rouen (45), Tours (41), Toulouse (35), Nancy (29), Clermont-Ferrand (28), Amiens (23), Reims (22), Rennes (15), Caen (12) et Limoges (10). Les centrales françaises menacent également deux très grandes villes européennes : Bâle en Suisse (436 points) et Charleroi en Belgique (54 points).
En 2012, il y aura un référendum sur le nucléaire
Pour la première fois, le peuple français aura la possibilité d’élire un-e candidat-e qui veut sortir la France du nucléaire lors des présidentielles en 2012. Quel choix ferez-vous ? Pratiquerez-vous l’abstention ou déciderez-vous de participer cette fois-ci pour exprimer votre position à ce sujet ? (Un homme, une voix ; une femme, une voix. C’est notre droit de suffrage).
En lisant les dossiers du Canard Enchaîné “Nucléaire, c’est par où la sortie ? Le grand débat après Fukushima”, vous comprendrez que voter pour un candidat qui prolongera le nucléaire, c’est voter pour la catastrophe nucléaire sur le sol français (voir notamment p. 47-49, l’ampleur de l’impact négatif, sur les interventions de maintenance et les contrôles, du recours à la sous-traitance). S’abstenir, c’est pareil, c’est voter pour la catastrophe.
Vu l’âge de nos 58 réacteurs répartis dans 19 centrales (Où se trouve la centrale nucléaire la plus proche de chez vous ? Quel est son âge ?), si nous attendons 2017 pour élire un-e président-e avec un programme sérieux de sortie du nucléaire, il sera trop tard.
Une autre raison de préparer cette sortie dès le prochain quinquennat, c’est qu’une vision à 30 ans ne suffit pas. Cette erreur a été commise par la génération qui nous a précédé et nous en subissons les conséquences aujourd’hui. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une vision à 100 ans.
Nos ancêtres nous ont montré l’exemple pour la gestion de l’eau à la fin du 19ème siècle : c’est grâce à la vision à très long terme de ceux qui ont conçu, il y a 130 ans, le système d’adduction d’eau de la région parisienne, que nous avons encore, aujourd’hui, de l’eau potable au robinet. Adoptons la même vision de très long terme pour régler nos problèmes en matière d’énergie.
Le nucléaire, un héritage à refuser.
Le recours aux énergies renouvelables est la seule option durable. Engager résolument la France dans cette voie (Recherche & Développement et fabrication) nous évitera d’être définitivement marginalisés par les pays qui ont déjà compris la nécessité économique de ce virage, comme l’Allemagne.
Pierre Messmer, le Premier ministre qui engagea la France dans le tout nucléaire en mars 1974, est désormais bien à l’abri dans sa tombe. Nous avons encore le choix de refuser son héritage, pour ne surtout pas avoir à le transmettre, nous-même, à nos enfants. Et si un accident nucléaire survient en France, ce ne sera plus la peine de mener aucun autre combat. (voir l’article “Risque nucléaire : Et la France ?”).
Le-La futur-e Président-e sera acculé-e à gérer le vieillissement du parc nucléaire : 42 de nos 58 réacteurs (73 %) auront plus de trente ans en mai 2017 (voir les tableaux exclusifs).
Celui ou celle qui s’installera à l’Elysée en 2012 aura la responsabilité de décider s’il faut réduire la consommation électrique, prolonger la durée d’exploitation de ces centrales, prévues pour durer 30 ans, ou lancer la construction de nouveaux EPR, au coût unitaire de 6 milliards d’euros et dont nul ne sait si et quand ils fonctionneront (voir les révélations des Dossiers du Canard, p. 42-44). Le remake du fiasco de Superphénix (ibid. p. 70) se profile déjà à l’horizon... Ne serait-il pas plus raisonnable d’arrêter les frais ?
Au final, le gaspillage nucléaire nous aura coûté vraiment très cher, et il coûtera de plus en plus cher. Combien de familles ne pourront plus se chauffer dans cinq ou dix ans si le nucléaire reste le premier choix de la France ? Soyons intelligents : sortons la France du nucléaire avant la prochaine catastrophe.
Protégeons nos enfants ! Lors des présidentielles 2012, je fais le bon choix Je vote pour la sortie du nucléaire
Télécharger le texte : Sortons du nucléaire avant la prochaine catastrophe
La centrale de Nogent-sur-Seine aura 30 ans en 2018. Comme elle est située en amont sur la Seine, à seulement 95 km de Paris, si un accident nucléaire s’y produit, nous aurons de l’eau radioactive au robinet à Paris et dans toute la région parisienne.
Télécharger le texte : De l’eau radioactive au robinet à Paris
Primaires PS le 16 octobre 2011 : faites le bon choix Sortons du nucléaire avant la prochaine catastrophe
Pour la première fois, le peuple français a la possibilité de choisir, ce dimanche 16 octobre, une candidate portant les couleurs du PS à l’élection présidentielle qui veut sortir la France du nucléaire (Martine Aubry), tandis que son adversaire (François Hollande) n’envisage que de diminuer la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % à l’horizon 2025.
En lisant les dossiers du Canard Enchaîné “Nucléaire, c’est par où la sortie ? Le grand débat après Fukushima”, vous comprendrez que voter pour la prolongation du nucléaire, c’est voter pour la catastrophe nucléaire sur le sol français (voir notamment p. 47-49, l’ampleur de l’impact négatif, sur les interventions de maintenance et les contrôles, du recours à la sous-traitance).
Vu l’âge de nos 58 réacteurs répartis dans 19 centrales (Où se trouve la centrale nucléaire la plus proche de chez vous ? Quel est son âge ?), si nous attendons 2017 pour élire un-e président-e avec un programme sérieux de sortie du nucléaire, il sera trop tard.
Une autre raison de préparer cette sortie dès le prochain quinquennat, c’est qu’une vision à 30 ans ne suffit pas. Cette erreur a été commise par la génération qui nous a précédé et nous en subissons les conséquences aujourd’hui. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une vision à 100 ans.
Nos ancêtres nous ont montré l’exemple pour la gestion de l’eau à la fin du 19ème siècle : c’est grâce à la vision à très long terme de ceux qui ont conçu, il y a 130 ans, le système d’adduction d’eau de la région parisienne, que nous avons encore, aujourd’hui, de l’eau potable au robinet. Adoptons la même vision de très long terme pour régler nos problèmes en matière d’énergie.
Le nucléaire, un héritage à refuser.
Le recours aux énergies renouvelables est la seule option durable. Engager résolument la France dans cette voie (Recherche & Développement et fabrication) nous évitera d’être définitivement marginalisés par les pays qui ont déjà compris la nécessité économique de ce virage, comme l’Allemagne.
Pierre Messmer, le Premier ministre qui engagea la France dans le tout nucléaire en mars 1974, est désormais bien à l’abri dans sa tombe. Nous avons encore le choix de refuser son héritage, pour ne surtout pas avoir à le transmettre, nous-même, à nos enfants (voir l’article “Risque nucléaire : Et la France ?”).
Le-La futur-e Président-e sera acculé-e à gérer le vieillissement du parc nucléaire : 42 de nos 58 réacteurs (73 %) auront plus de trente ans en mai 2017 (voir les tableaux exclusifs).
Celui ou celle qui s’installera à l’Elysée en 2012 aura la responsabilité de décider s’il faut réduire la consommation électrique, prolonger la durée d’exploitation de ces centrales, prévues pour durer 30 ans, ou lancer la construction de nouveaux EPR, au coût unitaire de 6 milliards d’euros et dont nul ne sait si et quand ils fonctionneront (voir les révélations des Dossiers du Canard, p. 42-44). Le remake du fiasco de Superphénix (ibid. p. 70) se profile déjà à l’horizon... Ne serait-il pas plus raisonnable d’arrêter les frais ?
Au final, le gaspillage nucléaire nous aura coûté vraiment très cher, et il coûtera de plus en plus cher. Combien de familles ne pourront plus se chauffer dans cinq ou dix ans si le nucléaire reste le premier choix de la France ?
Protégeons nos enfants ! Dimanche 16 octobre, faites le bon choix Votez pour la candidate de la sortie du nucléaire
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7 septembre 2011 : Réagir en situation d’urgence
Si vous habitez ou travaillez dans une ville à risque nucléaire (à vérifier dans nos tableaux ci-dessous), vous serez peut-être amené-e à faire face à une situation d’urgence. Mieux vaut donc l’anticiper. Lire l’article du 7 septembre 2011 : Réagir en situation d’urgence
5 août 2011 : Exclusif ! Grandes villes, populations et vins français menacés par des centrales nucléaires
Les centrales françaises menacent les plus grandes villes et les plus grands vignobles. 42 des 58 réacteurs (73%) auront plus de 30 ans en mai 2017. 5 centrales sont situées en zone sismique et 5 autres centrales en zone inondable. Evaluez votre propre risque nucléaire en consultant nos tableaux exclusifs. Voir les tableaux
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