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Le jeudi 15 janvier 2015 à 20 heures :
Projection du film A2-B-C
Après le succès de la première projection en novembre 2014, nouvelle diffusion au cinéma La Clef à Paris de ce film documentaire déjà présenté dans 24 festivals internationaux, qui présente la réalité quotidienne de Fukushima que les grands médias ne montrent pas. Dix-huit mois après la fusion du cœur des réacteurs dans la centrale de Fukushima Daiichi, de nombreux enfants de cette région sont atteints de divers maux : saignements de nez, eczéma, nodules ou kystes de la thyroïde... “A2-B-C”, ces codes désignant les résultats d’examen de la thyroïde, font maintenant partie de la conversation quotidienne des enfants. Ils découvrent une réalité qui les dépasse et les inquiète. Pour les protéger, leurs mères doivent mesurer avec précision le niveau de radioactivité. Le réalisateur observe également la situation réelle de la décontamination dans le quotidien de ces enfants : la cour de l’école ou les rues qu’ils doivent emprunter pour se rendre en classe. C’est cette réalité de Fukushima, que les grands médias ne montrent jamais, que la caméra fait surgir simplement à travers la parole des habitants, sans narration ni musique. Quel sera l’avenir de ces enfants ? N’a-t-on pas détourné trop vite le regard de cette réalité ? N’a-t-on pas déjà oublié Fukushima ?
Projection suivie d’un débat organisé par Yosomono-net France et Sortir du nucléaire Paris avec le docteur Abraham Béhar, président de l’association des Médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire (AMFPGN) et Charlotte Migeon, chargée de la communication médias et des relations extérieures du réseau Sortir du nucléaire.
yosomononet@gmail.com et sortirdunucleaire75.org
Cinéma La Clef,
reservation@cinemalaclef.fr
34 rue Daubenton, 75005 Paris, Métro ligne 7, bus 47, station Censier-Daubenton
Le mercredi 5 novembre 2014 à 20 heures : Projection du film A2-B-C
La réalité quotidienne de Fukushima, que les grands médias ne montrent pas, dans un film documentaire déjà présenté dans 24 festivals internationaux, projeté pour la première fois en France. Dix-huit mois après la fusion du cœur des réacteurs dans la centrale de Fukushima Daiichi, de nombreux enfants de cette région sont atteints de divers maux: saignements de nez, eczéma, nodules ou kystes de la thyroïde... “A2-B-C”, ces codes désignant les résultats d’examen de la thyroïde, font maintenant partie de la conversation quotidienne des enfants. Ils découvrent une réalité qui les dépasse et les inquiète. Pour les protéger, leurs mères doivent mesurer avec précision le niveau de radioactivité. Le réalisateur observe également la situation réelle de la décontamination dans le quotidien de ces enfants : la cour de l’école ou les rues qu’ils doivent emprunter pour se rendre en classe. C’est cette réalité de Fukushima, que les grands médias ne montrent jamais, que la caméra fait surgir simplement à travers la parole des habitants, sans narration ni musique. Quel sera l’avenir de ces enfants ? N’a-t-on pas détourné trop vite le regard de cette réalité ? N’a-t-on pas déjà oublié Fukushima ? (débat organisé par Yosomono-net France et Sortir du nucléaire Paris yosomononet@gmail.com et sortirdunucleaire75@gmail.com)
Cinéma La Clef,
reservation@cinemalaclef.fr 34 rue Daubenton, 75005 Paris, Métro ligne 7, bus 47, station Censier-Daubenton
Septembre 2014 : Le directeur de la centrale de Fukushima est mort d’un cancer
Cela prouve qu’il ne faut pas attendre des dizaines d’années pour subir les conséquences de la contamination et qu’après la catastrophe, les nucléocrates sont eux-mêmes du côté de l’enclume et non du marteau
27 novembre 2012 : Il y a l’équivalent de 60 cœurs de réacteurs à Fukushima, selon Roland DESBORDES
Le 11 novembre 2012, Roland Desbordes, président de la CRIIRAD, a affirmé à Annie Lobé qu’il estime à 60 le nombre de cœurs de réacteurs stockés à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Il prend en compte le fait que, dans l’attente de la livraison, par Areva, de l’usine de retraitement de Rokkasho Mura, qui n’a jamais été terminée, l’ensemble des barres de combustible ont été stockées sur place depuis la mise en service de cette centrale dont le plus vieux réacteur avait 41 ans au moment de la catastrophe du 11 mars 2011. Sachant qu’un tiers de cœur est renouvellé chaque année, cela fait au total 10 cœurs en 30 ans (30 ans et non 40 ans, pour tenir compte des arrêts de tranche et de la mise en service étalée des réacteurs), multiplié par 6, le nombre de réacteurs en fonctionnement à Fukushima Daiichi (4) et Fukushima Daiini (2), soit l’équivalent de 60 cœurs au total.
20 septembre 2012 : Extrait de la lettre d’Annie Lobé au président François Hollande
23 août 2012 : Alerte sur la “piscine” du réacteur n° 4 de Fukushima
Le Nouvel observateur a révélé le 23 août 2012 que la « piscine » du réacteur n° 4, située à 30 mètres de hauteur, menace de s’effondrer en cas de nouveau séisme ou de typhon, dont la saison au Japon débute fin août. Or, elle contient 1.535 crayons de combustibles usés (264 tonnes), qui trempent dans l’eau sous une simple bâche. Si ce bassin de désactivation venait à se vider ou à s’effondrer, « il pourrait en résulter un incendie radiologique ». La radioactivité libérée serait dix fois supérieure à celle dégagée par l’accident de Tchernobyl, si ne n’est davantage : « 5.000 fois la bombe nucléaire de Hiroshima ». Quelles seraient les conséquences ? « Sur un kilomètre de distance, il y aurait un débit de dose tel que pas un humain ne serait en mesure d’approcher le site », à la suite de quoi « L’ensemble de l’hémisphère Nord serait gravement et durablement contaminé ». (Le Nouvel Observateur, 23 août 2012, p. 9)
Voici le début de l’article : « C’est une petite piscine et un désastre planétaire en puissance. Un cube en béton de onze mètres de profondeur, rempli d’eau et bourré de combustibles nucléaires usagés : 264 tonnes de barres très radioactives ! Depuis un an et demi, ce bassin dit de « désactivation » repose à trente mètres du sol sur le bâtiment ébranlé du réacteur n° 4 de la centrale de Fukushima Daiichi. Il n’est plus protégé ni par un toit solide ni par des murs, mais par une simple bâche de plastique blanche. Les risques d’une telle situation sont incommensurables. Si, à la suite d’un typhon (dont la saison commence fin août) ou d’un nouveau tremblement de terre, la piscine venait à se vider ou à s’écrouler, la catastrophe qui en résulterait serait probablement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La mise à l’air libre de ces 264 tonnes de combustibles nucléaires pourrait dégager dans l’atmosphère dix fois plus de radioactivité que l’accident de Tchernobyl, si ce n’est davantage. Ce serait, disent certains, la fin du Japon moderne et, en tout cas, une calamité pour l’ensemble de l’hémisphère Nord, qui deviendrait gravement et durablement contaminé. Sensationnalisme ? Délire catastrophiste de militant antinucléaire ? Malheureusement, non. Ce scénario d’apocalypse obsède la plupart des chercheurs sérieux qui ont étudié le dossier. » Lire la suite
17 août 2012 : Fukushima, une population sacrifiée. Documentaire de David Zavaglia sur la chaîne LCP/AN le vendredi 17 août 2012 à 9 h 30 (Rediffusion le vendredi 24 août à 20 h 30)
« Est-ce que je vais accoucher d’un enfant normal ? », demande cette fillette de 9 ans qui, avec un million d’autres enfants et adultes, vit dans une zone gravement contaminée par la radioactivité depuis l’accident nucléaire de Fukushima survenu le 11 mars 2011. Des femmes, des enfants atteints de diarrhées et de saignements de nez, interpellent les autorités japonaises. En vain. Car le gouvernement a décidé de ne pas indemniser leur évacuation et de les sacrifier.
Dans ce documentaire tourné un an après le début de la catastrophe par le franco-japonais David Zavaglia, on voit aussi l’illusoire « décontamination » : de gros sacs de terre radioactive temporairement stockés… dans une cour d’école. Tandis que la centrale continue de cracher son poison ionisant, anéantissant pour longtemps (pour toujours ?) la pêche et l’agriculture dans cette région qui était le verger et le grenier à légumes du Japon, le mouvement antinucléaire s’organise. Mais la mesure de la radioactivité est le seul acte de rébellion que s’autorisent ceux qui veulent échapper à leur destin. La conclusion de cette grand-mère claque comme un coup de bambou pour nous, qui n’avons pas (pas encore ?) connu le cauchemar de l’accident nucléaire : « Je voudrais la vie d’avant. » Projeté par Sortir du Nucléaire Paris le 14 avril 2012 à la Mairie du 2ème arrondissement de Paris, dans le cadre du Village Energie, ce film poignant est à voir absolument. Passez et faites passer l’information autour de vous, pour briser l’omerta des médias français sur ce qui se passe vraiment après un accident nucléaire !
13 avril 2012 Mycle Schneider raconte à Médiapart sa visite au Japon
Le 23 mars 2012, le consultant international sur le nucléaire Mycle Schneider a été interviewé par des journalistes de Médiapart. Il fait le point sur la situation à Fukushima.
3 mars 2012 Pétition pour le démantèlement nucléaire et pour une société centrée sur les énergies naturelles
À envoyer avant le 31 mai 2012
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25 janvier 2012 : Séisme à Fukushima le 23 janvier 2012 (Source Le Monde, 25 janvier 2012, p. 6)
Un séisme de magnitude 5,1 a secoué la région de Fukushima le soir du lundi 23 janvier, après lequel les niveaux de radiations ont brusquement augmenté.
Entre le 11 mars et le 31 décembre 2011, le Japon a subi 577 secousses de magnitude supérieure ou égale à 5. Selon l’Institut de recherche sur les séismes (ERI) de l’Université de Tokyo, c’est quatre fois plus que la moyenne observée depuis 1995. L’augmentation de l’activité sismique autour de Tokyo aurait tendance à accroître le risque d’un tremblement de terre de grande intensité.
Le professeur Shinishi Sakai, de l’ERI, explique que le séisme du 11 mars 2011 a transformé le sous-sol et modifié les fonds marins. La pression s’est accrue sur les fonds situés à proximité de l’île de Hokkaido, au nord, et de la région du Kantô, au sud, où se trouve Tokyo. “Imaginez une rangée de personnes qui se tiennent par la main, explique le professeur Sakai. Si l’une d’entre elles tombe, il y a des chances que ses voisins tombent aussi. La région du Kantô peut être affectée de la même manière”.
À quand le “Big One”, ce méga-séisme redouté par les Japonais ? C’est la question que se posent les sismologues. Mais l’état actuel des connaissances ne permet pas de prédire les séismes. Au point que selon le professeur Robert J. Geller, du département des Sciences de la Terre à l’Université de Tokyo, “Depuis 1979, les séismes ayant causé plus de dix morts, y compris celui du 11 mars 2011, ont tous eu lieu dans des zones considérées comme à risque faible”.
Les gestionnaires du nucléaire, en particulier aux États-Unis et en Chine, et les gestionnaires de puits de pétrole offshore, seraient bien avisés de se poser une autre question : quelles pourraient être les répercussions d’un tel méga-séisme à d’autres endroits de la planète ?
11 janvier 2012 : Ce qui se passe vraiment au Japon
Lors de la réunion du groupe parisien du réseau Sortir du Nucléaire qui s’est déroulée le lundi 9 janvier 2012, trois Japonaises ont apporté un vigoureux démenti à la récente déclaration du Premier ministre japonais, selon laquelle les trois réacteurs de la centrale de Fukushima seraient en “arrêt à froid”.
“Même le gouverneur de Fukushima, qui est pourtant pro-nucléaire, l’a attaqué pour cette déclaration”, ont-elles affirmé. Elles ont également cité les commentaires de travailleurs de la centrale : “Je ne peux pas croire que l’on parle de la centrale dans laquelle je travaille tous les jours” ; “Nous ne pouvons pas entrer dans le bâtiment” ; “Nous ne savons pas comment récupérer le combustible”.
Le tremblement de terre du 1er janvier 2012 a atteint une magnitude 4 à la centrale de Fukushima. Il a engendré une baisse du niveau d’eau plus importante dans la piscine n° 4 : 240 millimètres en 3 heures, au lieu de 50 millimètres.
De plus, il y a eu un pic de radioactivité le 2 janvier autour de la centrale et dans la région du Kantô, qui inclut Tokyo.
Elles ont expliqué pourquoi près de 90 % des centrales japonaises sont d’ores et déjà arrêtées : les avocats des populations intentent des procès aux gouverneurs locaux pour les empêcher d’autoriser la remise en service des centrales, qui sont arrêtées pour maintenance tous les treize mois. Les six dernières centrales encore en fonctionnement seront stoppées en avril 2012.
Le Japon aura donc effectivement arrêté toutes ses centrales en un an et un mois.
Elles ont évoqué une étude américaine selon laquelle un pic de mortalité (14 000 décès supplémentaires : maladies respiratoires, morts subites d’enfants) a été observé aux USA, une semaine après le début de la catastrophe japonaise.
Ceux qui affirment que les trois réacteurs seront démantelés “dans 40 ans” oublient qu’à Tchernobyl, 25 ans après, personne n’a encore remis les pieds dans le réacteur accidenté. Et qu’aucune intervention n’y sera possible, sous le sarcophage prévu pour durer 100 ans en cours de construction depuis 2006 par la société française Bouygues.
La réalité, c’est qu’une fois commencée, la catastrophe nucléaire n’a jamais de fin. Les générations futures seront marquées dans leur chair, comme le rappelait Caroline Goldblum dans son article écrit le 4 avril 2011, en réaction à la catastrophe de Fukushima.
18 novembre 2011: “Nous sommes dans la catastrophe”
C’est ce qu’a déclaré le Ministre de l’environnement japonais à Corinne Lepage, lorsqu’elle s’est rendue à Tokyo en août dernier. “Le gouvernement japonais ne sait pas à quelle profondeur sont les trois cœurs de réacteurs en fusion à Fukushima”, a affirmé la candidate aux élections présidentielles, qui a lancé : “Il faut sortir du nucléaire !”, lors d’une conférence au salon Marjolaine le samedi 12 novembre 2011.
Mais à la question : “Quel est votre calendrier opérationnel de sortie du nucléaire, région par région ?”, l’eurodéputée a botté en touche : “Je ne suis pas en mesure de vous répondre. Je ne peux pas vous dire si ce sera 2028, 2032 ou 2039.”
Cette candidate n’a semble-t-il pas encore dépassé le stade des incantations...
Thierry Salomon, de l’Institut Négawatts, auteur du scénario de sortie du nucléaire dont se réclament Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, deux candidats favorables à la sortie du nucléaire, a répondu aux questions d’Annie Lobé au salon Marjolaine après sa conférence conjointe avec Corine Lepage.
Il “ne voit pas l’utilité” d’un calendrier de sortie du nucléaire région par région. L’actuelle architecture du réseau de production électrique, qui comporte des centrales réparties dans les différentes régions, occasionne déjà des pertes de l’ordre de 11 %. Mais il ne voit pas de problème à faire venir de l’électricité produite en Bretagne dans la région lyonnaise en cas de fermeture de la vieille centrale du Bugey (32 ans) située à seulement 20 kilomètres de Lyon, par exemple. De plus, son nouveau scénario rendu public cet automne prévoit une durée de vie des centrales “jusqu’à 40 ans”.
Il prépare un livre à paraître en janvier 2012. Souhaitons qu’il y envisage un autre scénario que celui qui consiste à sortir du nucléaire après la catastrophe, ou qu’il cesse d’être considéré comme le messie de la sortie du nucléaire par les candidats à la présidentielle !
Au Japon, 43 des 54 réacteurs sont actuellement à l’arrêt. “Les Japonais ont réduit leur consommation électrique de 28 %”, révèle Corinne Lepage. Comment ? “En faisant fonctionner un escalator sur deux, un ascenseur sur deux. Les publicités ne sont pas éclairées la nuit et les secteurs industriels travaillent à tour de rôle : par exemple les lundis et mardis, c’est la sidérurgie, les mercredis et jeudis, c’est l’automobile, etc.”
Les 11 réacteurs encore en fonctionnement seront tous arrêtés au printemps 2012 pour des contrôles et ne redémarreront peut-être pas. Si tel est le cas, le Japon sera sorti du nucléaire en un an après la catastrophe.
Par ailleurs, le gouvernement japonais envisage de construire, dans une zone moins menacée par les séismes, une réplique de la ville de Tokyo ne comprenant que les infrastructures nécessaires pour faire fonctionner le pays et des espaces de loisir. Seules les personnes faisant fonctionner les institutions auront le droit d’y pénétrer (Direct Matin, 7 novembre 2011, p. 2). Ce sauve-qui-peut des élites est-il la réponse aux niveaux de radioactivité de plus en plus élevés mesurés dans la capitale située à 250 km seulement de la centrale en perdition à Fukushima ? Cela en dit long sur le caractère incontrôlé, voire désespéré, de la situation. Les treize millions d’habitants de Tokyo n’apprécieront sûrement pas d’être voués à la contamination quand les oligarques se seront mis à l’abri.
En cas d’accident à la centrale de Nogent-sur-Seine, située à seulement 95 km de Paris et en amont sur la Seine, l’eau du robinet sera très rapidement contaminée chez les 11,7 millions d’habitants de la région parisienne. Dans cette situation, on peut boire de l’eau en bouteille, mais comment fait-on pour se laver ? Les deux réacteurs de cette centrale auront 30 ans en février 2018 et mai 2019. Bientôt !
Il peut s’avérer utile d’intégrer à la réflexion sur les modalités de sortie du nucléaire les informations fournies par Roger et Bella Belbéoc’h dans leur livre Sortir du nucléaire, c’est possible avant la catastrophe (L’Esprit frappeur, 1998, réédité en 2002), dont voici des extraits (p. 76-77) :
“Sortir rapidement du nucléaire implique de ne poser aucune condition préalable à cette sortie, ni sur le mode de vie (économies d’énergie), ni sur le développement d’énergies nouvelles (vent, marées, solaire, géothermie, etc.) Ces énergies ne peuvent pas actuellement remplacer l’énergie nucléaire. Toute référence exclusive aux énergies renouvelables a pour conséquence la justification et le maintien de l’énergie nucléaire pendant longtemps. Ceci est totalement inacceptable.
“Une stratégie de sortie rapide du nucléaire, pour être crédible et acceptable par la population, ne doit compter que sur les énergies directement utilisables actuellement, c’est-à-dire, outre l’hydraulique, la production d’énergie électrique à partir des combustibles fossiles : le fioul, le gaz et le charbon. Et cela n’est pas délirant puisque la majeure partie de l’énergie électrique utilisée dans les pays industrialisés provient de ces technologies. Avec ou sans énergie nucléaire, la consommation d’énergie non renouvelable ne pourra pas durer éternellement sur la planète. Il faudra bien que notre société affronte ce problème (...). Mais le développement ou l’arrêt du nucléaire en France affecte relativement peu ce problème fondamental. Ce sur quoi nous insistons est qu’il n’est pas raisonnable de brandir cette question pour retarder la sortie. (...)
“Les dangers de l’énergie nucléaire vis-à-vis de la santé de la population et de la vie sociale (actuelles et futures) doivent être l’élément essentiel de la décision. Nous devons prendre en compte la survie et la vie de la société.
“Les conditions économiques devraient être marginales. Les coûts financiers de la sortie du nucléaire (...) ne peuvent être en compétition avec la protection de la santé et de la vie de la population.”
Ces deux auteurs expliquent ensuite qu’EDF dispose d’une importante capacité de production électrique sur le territoire français par des centrales existantes au fioul, au charbon et au gaz. Ils ajoutent (p. 89-90) que :
“L’énergie nucléaire ne dépasse pas 5 % de l’énergie totale consommée dans le monde. L’abandon de l’énergie nucléaire dans tous les pays ne pourrait qu’augmenter de 5 % la production des gaz à effet de serre [due au recours au fioul, charbon et gaz]. (...)
“Cet effet de serre ne sera guère sensible à ce très faible excès dû à l’arrêt mondial de l’énergie nucléaire.”
Souvenons-nous également que l’énergie nucléaire produit en grandes quantités un gaz à effet de serre, la vapeur d’eau, que les climatologues ne semblent pas avoir songé à quantifier et à modéliser, de même qu’ils n’ont pas introduit dans leurs calculs la chaleur directement produite par les centrales. Or, elle est si importante qu’à Fukushima, il a suffi de 10 heures d’arrêt des systèmes de refroidissement pour que l’élévation de température des cœurs de réacteurs entraîne leur début de fusion, puis les explosions et réactions en chaîne qui ont conduit à la catastrophe (voir l’enquête d’Annie Lobé).
De surcroît, le nucléaire consomme d’énormes quantités d’eau (40 % de la consommation d’eau mondiale, à vérifier), dont il élève la température. La contribution de la production électrique nucléaire au réchauffement des océans n’a pas non plus été quantifiée par les climatologues.
Seule une prise en compte correcte de ces faits pourrait valider ou invalider l’hypothèse que l’arrêt du nucléaire est en réalité un moyen efficace de lutte contre le réchauffement des océans et du climat, contrairement aux arguments écologiques brandis par les nucléocrates.
Les antinucléaires doivent démasquer ceux qui prétendent vouloir sortir du nucléaire, tout en prônant que l’on y reste... jusqu’à la catastrophe.
Car la France doit absolument se garantir contre un accident nucléaire. Et l’arrêt du nucléaire est la seule assurance de cette garantie.
Exclusif ! Le Japon décide de sortir du nucléaire
5 août 2011 : Le Premier ministre japonais Naoto Kan a annoncé il y a trois semaines sa décision de sortir le Japon du nucléaire. Cette information nous a été confirmée par trois ressortissants japonais différents, en visite à Paris. Ils ont précisé que l’annonce de cette décision a provoqué une levée de boucliers des nucléocrates japonais. Aucun média international n’a fait état de ce revirement majeur qui prouve qu’il est possible de tirer les véritables leçons de la catastrophe de Fukushima.
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Ils ont dit...
Soyons actifs aujourd’hui pour ne pas être radioactifs demain.
Réseau Sortir du nucléaire.
La stratégie des industriels consistant à rassurer sur les risques encourus sans jamais en expliquer la nature perd son efficacité : les conséquences d’un accident s’étalent sous nos yeux. Difficile aussi de formuler la célèbre et abusive alternative, « le nucléaire ou la bougie » : aujourd’hui, les Japonais ont le nucléaire ET la bougie.
Samuel Gontier, Télérama, 23 mars 2011, p. 48.
Les thuriféraires du nucléaire avancent que le risque zéro n’existe pas eh bien, quitte à prendre des risques, autant prendre celui de se passer rapidement de cette énergie.
Alain Jeannet, L’Hebdo (revue suisse), cité par Courrier International n° 1064, 24 mars 2011, p. 25.
La France pourrait se spécialiser dans un secteur porteur : le démantèlement des centrales nucléaires.
Corinne Lepage, Radio BFM, repris par La Tribune, 19 avril 2011, p. 32.
Nicolas Hulot appelle de ses vœux la tenue d’un débat national, d’un référendum sur le nucléaire. « On ne peut pas mettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe ! » a-t-il déclaré sur France Inter, 48 h après la première explosion à la centrale nucléaire de Fukushima. (Le Point, 17 mars 2011, p. 40)
S’il y a un « écolo » qui est bien placé pour faire avancer les choses, c’est effectivement lui. Mais pour cela, il n’a nullement besoin de se présenter aux élections présidentielles sous l’étiquette Europe Ecologie-Les Verts ou de se livrer à des gesticulations médiatiques. EDF est, depuis l’origine, mécène de sa fondation. Et Nicolas Hulot ne peut ignorer qu’EDF est le véritable décideur de la politique énergétique française. Il lui suffit donc, dès aujourd’hui, de convoquer ses amis et sponsors pour les convaincre directement de changer de braquet sur le nucléaire…
Quant aux dirigeants de Tepco, ils ne disent pas grand chose mais leur corps parle pour eux.
Le point de vue des artistes
Le groupe Kraftwerk a revisité en 2007 son célèbre tube des années 1980.
Sellafield = Windscale (Grande Bretagne) En savoir plus
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Mis à jour le 28 octobre 2014
Vieillissement des centrales, risque nucléaire ville par ville, conséquences d’un black-out électrique : ces documents inédits intéresseront les spécialistes.
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