Le coût d’État des gadgets sans fil |
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Le coût d’État des gadgets sans fil
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Sommaire | Premième partie | Troisième partie | Quatrième partie | Cinquième partie | ||||||
Des remèdes et des solutions sérieuses à mettre en œuvreQuelles sont les solutions aux problèmes des électro-hypersensibles ? Pour un effet immédiat, une simple serviette fine humide posée sur la tête ou enroulée en turban utilise la propriété de l’eau de réfléchir les micro-ondes, tout en rafraîchissant le cerveau contre leur effet d’échauffement.Pour remédier aux effets nocifs du mercure, il faut procéder à son élimination de l’organisme, ce qui ne peut être fait efficacement qu’avec des médicaments chélateurs sur prescription initiale hospitalière (DMPS et DMSA-Succicaptal), ou bien avec du charbon végétal activé[33]. Un traitement qui peut durer plusieurs mois. Mais cette solution, les profiteurs de l’électro-hypersensibilité ne l’évoquent pas et aucune consultation hospitalière ne prend en compte ce trouble. Ou plutôt si, mais avec l’objectif de psychiatriser l’électro-hypersensibilité dans le cadre d’un protocole lancé le 14 février 2012 par le professeur Dominique Choudat, chef de l’Unité Pathologies professionnelles de l’hôpital Cochin, une initiative annoncée en… 2009 par la ministre de la santé Roselyne Bachelot, après le Grenelle des ondes.[34] Les électro-hypersensibles contestent vigoureusement les conditions de sa réalisation et l’état d’esprit dans lequel il est mené. Et pour cause : le professeur Choudat a déclaré dans le cadre d’un rapport parlementaire que « l’électrosensibilité est une réaction de défense mentale sans relation avec les ondes reçues » et préconise des psychothérapies de type comportemental. Les patients sont invités à décrire leurs troubles, sans aucune analyse biologique ni IRM. De plus, il n’y a pas de groupe témoin.[35] En conséquence, des associations d’électro-hypersensibles ont appelé au boycott des consultations ouvertes dans 19 Centres Hospitalo-Universitaires (CHU) de province.[36] Dans la pratique, le seul véritable soulagement vient de la réduction de l’exposition. Il faut pour cela arrêter les émetteurs dans et autour du foyer en réinstallant des connexions filaires. Convaincre les voisins de déconnecter leur wifi et de remplacer les DECT par des téléphones filaires n’est pas toujours facile, mais il faut essayer, muni d’un instrument de mesure qui rend audible les micro-ondes[37] et du test Êtes-vous trop exposé(e) aux ondes ?[38] pour leur faire prendre conscience des effets de leur propre exposition. (...) Concernant les antennes-relais, ceux qui ont intenté des actions judiciaires pour obtenir leur enlèvement ont perdu beaucoup de temps et d’argent. Le 26 octobre 2011, le Conseil d’État a déclaré que les maires étaient incompétents en matière d’antennes-relais, annulant toutes leurs velléités de prendre des arrêtés d’interdiction.[39] Puis, en mai 2012, le Tribunal des conflits, saisi par la Cour de cassation, a déclaré les juridictions judiciaires incompétentes,[40] ce qui a eu pour effet d’annuler toutes les actions lancées au total par des centaines de personnes, dont certaines étaient regroupées par dizaines dans le cadre d’une même plainte. Cette astuce de soulever l’incompétence des juridictions judiciaires au profit des tribunaux administratifs a été utilisée par les opérateurs après que Bouygues Telecom a été contraint, le 4 février 2009 par la cour d’appel de Versailles, de démonter des antennes relais au motif d’un préjudice d’anxiété causé par leur présence.[41] Le préjudice d’anxiété a été consacré par la chambre sociale de la Cour de cassation dans le dossier de l’amiante : « Le préjudice d’anxiété d’un salarié ayant été exposé à l’amiante est caractérisé du fait même de l’exposition et de l’inquiétude permanente face au risque de déclaration d’une maladie qui en découle, sans qu’il y ait besoin de se soumettre à des contrôles médicaux ou examens médicaux qui réactiveraient cette angoisse. » Soc, 4 décembre 2012 : Dalloz actualité, déc. 2012, obs. Peyronnet. Désormais, pour les riverains d’antennes-relais, contraints de tout reprendre à zéro devant les tribunaux administratifs, une issue possible serait de faire valoir ce motif. Mais sans aucune certitude de gagner, car jusqu’à présent les juridictions administratives ont quasi systématiquement censuré les riverains ayant soulevé des motifs liés à la santé. S’agissant du principe de précaution, le Conseil d’État a bien reconnu, le 19 juillet 2010, que le principe de précaution s’applique aux antennes-relais de téléphonie mobile, mais en considérant que la législation actuelle satisfait à ce principe.[42] Ce qui est tout à fait inexact si on analyse en profondeur le décret du 3 mai 2002 et les valeurs limites d’exposition qu’il fixe.[43] Le Conseil d’État a toutefois donné droit le 8 octobre 2010 à une commune qui avait soulevé ce principe,[44] mais cette jurisprudence est restée isolée. Autre motif pouvant être soulevé si un établissement « sensible » est situé à moins de 100 mètres dans le faisceau d’une antenne : le non-respect de l’article 5§2 du décret du 3 mai 2002 qui stipule : « Les [opérateurs] communiquent aux administrations (…) un dossier, [qui] précise également les actions engagées pour assurer qu’au sein des établissements scolaires, crèches ou établissements de soins qui sont situés dans un rayon de cent mètres de l’équipement ou de l’installation, l’exposition du public au champ électromagnétique émis par l’équipement est aussi faible que possible tout en préservant la qualité du service rendu. » Mais à ce jour, aucun tribunal n’a pris en compte ce motif pour faire démonter une station de base. Par ailleurs, quelques enlèvements de pylônes d’antennes-relais dépassant une certaine hauteur (12 mètres) ont été ordonnés au motif qu’ils auraient dû faire l’objet d’un permis de construire.[45] Mais en raison d’un délai de prescription de deux mois, pour faire valoir ce motif, il est nécessaire de saisir très rapidement le tribunal administratif, avant l’installation des antennes, dès l’affichage de la déclaration de travaux. Problème : depuis la simplification du Code de l’urbanisme en vigueur depuis octobre 2007,[46] la déclaration de travaux et donc son affichage ne sont plus obligatoires pour les opérateurs de téléphonie mobile… Leurs victoires tant judiciaires que réglementaires sont donc écrasantes. S’il n’avait pas choisi de suivre la même ligne qu’eux, l’actuel gouvernement disposerait pourtant d’arguments de poids contre ses adversaires les plus virulents, qui constituaient le dernier gouvernement de l’ère Sarkozy, au premier nombre desquels François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet. En effet, ces ministres se sont abstenus de prendre aucune mesure de protection du public après la reconnaissance du caractère potentiellement cancérogène des radiofréquences par le Centre international de recherche sur le cancer en mai 2011.[47] Pis, ils ont procédé à la vente des licences 4G postérieurement à cette date.[48] François Fillon a pourtant été saisi dès le 5 juillet 2011 par l’auteur de ces lignes,[49] et il lui a expressément été demandé, en décembre 2011, de prendre un nouveau décret.[50] Ce qu’il s’est abstenu de faire. Il pourrait donc aisément être poursuivi devant les tribunaux, de même que sa ministre Nathalie Kosciusko-Morizet qui, alors qu’elle avait déposé en 2005 une proposition de loi visant à protéger les populations,[51] s’est ensuite abstenue de prendre les décrets nécessaires lorsqu’elle a été successivement nommée en 2009 secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’Économie numérique (tout est dit !), puis en 2010 numéro 4 du gouvernement en tant que ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Mais la manipulation dont le gouvernement de François Hollande est actuellement l’objet, qui consiste à lui faire prendre des mesures encore plus vigoureuses que celles de ses prédécesseurs en faveur de la technologie mobile habilement renommée « numérique », pourrait avoir pour objectif caché de permettre à ses adversaires politiques, après une nouvelle alternance, de régler leurs comptes à tous les membres du gouvernement et autres parlementaires actuellement impliqués dans les prises de décision. Un jour ou l’autre, toutes les affaires de santé publique finissent par éclater. À côté de ce qui attend les actuels ministres, l’affaire du sang contaminé, qui avait déjà éclaboussé un gouvernement de gauche et brisé la carrière d’un de ses membres les plus éminents, apparaîtra comme une vétille comparée à l’affaire de la téléphonie mobile. Le président, ses ministres et les parlementaires ont donc de nombreux motifs de faire le choix judicieux de renverser la vapeur, pendant qu’ils sont aux commandes, en ôtant les écailles qu’ils ont sur les yeux et mettant un coup d’arrêt au développement de ces technologies dangereuses. |
[33] Cambayrac F (2011) Vérité sur les maladies émergentes, EAN13 978-2-84939-047-44 et Cambayrac F (2010) Maladies émergentes : comment s’en sortir, EAN13 978-2-84939-028-3, deux excellents livres publiés aux éditions Mosaïque santé, à commander au 01 64 01 37 08. On peut lire le sommaire sur www.mosaique-sante.com. Voir aussi Du bon usage du charbon végétal activé, par Annie Lobé, sur www.santepublique-editions.
[34] www.priartem.fr/Etude-de-Cochin-sur-l.html : « Étude Cochin sur l’électrosensibilité : chronique d’un résultat annoncé ».
[35] http://antennesrelaisclermont.over-blog.com/article-une-etude-sur-l-electrosensibilite-qui-part-sur-de-mauvaises-bases-102134300.html : article du Canard Enchaîné du 21 mars 2012 : « La maladie des ondes, c’est dans la tête ».
[36] “Un piège pour les malades”. www.journaldelenvironnement.net/article/ondes-electromagnetiques-electrosensibilite-ou-troubles-psychiques,28115, 19 mars 2012. Et http://ehs-action.org?page_id=613
[37] Appareil HF32 de Gigahertz solutions (mesure les fréquences de 800 à 2 700 mégahertz), 174€, à commander par téléphone au 02 99 64 11 68 ou sur http://boutique.electromagnetique.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=HF32D&type=35&code_lg=lg_fr&num=71. Attention : les produits vendus sur ce site, autres que les instruments de mesure, sont tous à éviter. De plus, ils sont inutiles si vous avez lu le livre La fée électricité (voir note 30). L’étui « anti-ondes » pour téléphone portable est une arnaque, voir la vidéo : Protections inefficaces pour téléphone portable sur le site www.santepublique-editions.fr.
[43] Téléphonie mobile : quel est le niveau réel de protection des populations mis en œuvre par les textes réglementaires ?, 27 décembre 2011.
[44] Conseil d’État n° 342423 du 8 octobre 2010, concernant la commune de Lunel : application du principe de précaution basé sur l’article 110-1 du Code de l’environnement et l’article 5 de la Charte de l’environnement.
[45] Conseil d’État n° 344646 du 20 juin 2012 : “Les antennes-relais d’une hauteur supérieure à 12 m et dont les installations techniques nécessaires à leur fonctionnement entraînent la construction d’une surface hors d’œuvre brute (SHOB) de plus de deux mètres carrés doivent faire l’objet d’un permis de construire.”
[46] Décret n° 2007-18 paru au JO du 06/01/07, pris pour l’application de l’ordonnance n° 2005-1527 du 8 décembre 2005, signée par le président Jacques Chirac, relative au permis de construire et aux autorisations d’urbanisme, parue au JO du 09/12/05.
[47] Communiqué n° 208 du Centre international de recherche sur le cancer du 31 mai 2011, op. cit.
[48] LesEchos.fr, 22 décembre 2011 : « La vente des licences 4G rapporte 3,5 milliards d’euros à l’État ».
[50] Lettres adressées le 7 décembre 2011 à François Fillon et à tous ses ministres concernés. Et Lettre d’Annie Lobé à François Fillon le 4 mai 2012. Voir la rubrique MobiLeaks sur le site www.santepublique-editions.fr.
[51] Proposition de loi n° 2491 relative à la réduction des risques pour la santé publique des installations et des appareils de téléphonie mobile. | |||||||||
Ces études que nos ministres feignent d’ignorer sur la stérilitéNos ministres ignorent-ils, ou feignent-ils d’ignorer, cette étude que le professeur Pierre Le Ruz a publiée en 1978, alors qu’il était en poste au laboratoire de Physiologie des régulations de l’université de Rennes, intitulée : (...)Nos ministres ignorent-ils également, ou feignent-ils d’ignorer, cette étude publiée en 1997 par (...) On appelle « incompatibilité électromagnétique » cette perturbation des appareils électriques par d’autres appareils électroniques, en l’occurrence les téléphones portables en veille dans les poches ou dans les sacs des élèves. C’est pourquoi tous les nouveaux appareils mis sur le marché, y compris les implants cardiaques, doivent être conçus pour résister à l’élévation du champ électromagnétique ambiant (jusqu’à 3 Volts par mètre). Le simple défilement du menu avec le doigt sur l’écran tactile d’un téléphone 3G ou 4G, et sur une tablette tactile, suffit à générer une salve de micro-ondes mesurables avec le HF 32 de Gigahertz Solutions.[37] Les téléphones portables 3G et 4G (ou smartphones), les ordinateurs portables et les tablettes tactiles continuent d’émettre des fréquences extrêmement basses même lorsqu’ils semblent éteints. La seule façon de stopper ces émissions consiste à ôter la batterie. Mais sur bon nombre de modèles, cela est impossible ! Quant à l’écran du tableau numérique, même éteint, il continue d’émettre à la fois des champs magnétiques de fréquences extrêmement basses et des micro-ondes (comme d’ailleurs tous les écrans plats de télévision TNT, qu’il faut débrancher pour faire cesser ces émissions). Les élèves équipés de tablettes tactiles seront donc exposés à leurs ondes toute la journée, même lorsque le professeur décidera de ne pas les utiliser ! Nos enfants aujourd’hui sont de surcroît exposés à domicile aux micro-ondes émises par tous les autres appareils à transmission sans fil, lesquels émettent non-stop même en dehors de toute utilisation : babyphone pour surveillance bébé (700 000 unités vendues chaque année), tablette tactile des parents ou des grands frères et sœurs, ordinateur portable[58] ou fixe, souris et clavier d’ordinateur, imprimante, appareil photo, casque, oreillette BlueTooth pour téléphone portable, station météo, thermostat de chaudière ou de radiateurs, enceintes de chaîne hi-fi, téléviseur, boîtier et téléviseur TNT, console de jeux, Wii, webcam, dispositifs de surveillance, compteur d’eau télérelevé à distance, détecteur de fumée, jeux téléguidés…[59] Il faut ajouter à ces sources d’émission qui attaquent nos enfants les fuites des fours à micro-ondes. La fréquence des fours à micro-ondes, 2 450 mégahertz, a été choisie parce qu’elle est la plus efficace pour échauffer les molécules d’eau, dont notre corps est composé à 70 %. Une personne de 70 kg contient 50 litres d’eau ! Et dans l’organisme des enfants, la proportion d’eau est encore plus importante. Tous les fours à micro-ondes fuient après 200 ouvertures,[60] ce qui est facile à vérifier en plaçant un téléphone portable dans le four avant de l’appeler : s’il sonne, c’est que la cage de Faraday qu’est censée être l’enceinte métallique du four laisse passer les micro-ondes (attention ! Ne jamais mettre le four à micro-ondes en marche lorsqu’un élément métallique se trouve à l’intérieur, cela provoquerait un arc électrique…). De plus, le magnétron du four à micro-ondes émet aussi, de façon non intentionnelle, des rayons X[61], lesquels détruisent les brins d’ADN des cellules[62] des aliments et inactivent leurs enzymes[63], empêchant leur digestion. Le magnétron n’étant pas blindé au plomb, seul capable de stopper la radioactivité, les utilisateurs sont irradiés aux rayons X pendant le fonctionnement du four à micro-ondes, y compris s’ils se trouvent dans les autres pièces du logement, puisque les rayons X traversent les murs (tout comme les micro-ondes traversent également les murs[60]). La mixture électromagnétique actuelle est donc sans rapport avec les conditions de l’étude grecque publiée en 1997. Il y a fort à parier que si cette étude était reproduite avec les conditions actuelles d’exposition, il faudrait moins de cinq générations pour constater la stérilité irréversible. |
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[58] Voir la vidéo L’ordinateur portable sur les genoux montrant les champs électromagnétiques émis par un ordinateur portable sur le site www.santepublique-editions.fr.
[59] Voir les fréquences d’émission de chacun de ces appareils dans Téléphone portable : comment se protéger, Annie Lobé, SantéPublique éditions, p. 241-245, Annexe II : « Les appareils à éviter ».
[60] Téléphone portable : comment se protéger, op. cit., p. 163-167 : « Les fuites du four à micro-ondes ».
[61] Évrard E (1975) Précis de médecine aéronautique et spatiale. Chapitre XXIII : Pathologie professionnelle du personnel chargé de la sécurité de la circulation aérienne. Paris, Maloine, ISBN 2-224-00172-X, p. 398. [62] Charpak G, Garwin R, Journé V (2005) De Tchernobyl en Tchernobyls. Paris, Odile Jacob, ISBN 2-7381-1374-5, p. 113.
[63] Thuéry J (1989) Les Micro-ondes et leurs effets sur la matière. Applications industrielles, agro-alimentaires et médicales. Paris, Technique et Documentation Lavoisier, 2e édition, ISBN 2-85206-544-4, p. 291-296. | |||||||||
Baisse de la fertilité féminine dès la première générationUne autre étude éclaire la façon dont la fertilité féminine est attaquée par les téléphones portables en cas d’exposition à la fois précoce et permanente. Publiée en 2009, elle a été réalisée par (...)Il est clair, d’après cette étude, que l’exposition au téléphone portable produit un effet toxique sur les ovocytes dès la première génération et dès le début de l’exposition. Il n’a échappé à personne que les conditions d’exposition de cette expérimentation sont proches de celles des adolescentes d’aujourd’hui, qui gardent leur téléphone portable en veille à portée de main 24 h sur 24, même la nuit, et l’utilisent (au minimum) une demi-heure par jour. |
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Rêves de nazis : contrôle, surveillance, formatage du cerveauDe telles expériences ne peuvent pas être reproduites sur des femmes car il faudrait nous ôter les organes et les couper en tranches pour compter nos follicules. Dès la quinzième semaine après la fécondation, notre stock initial d’environ 200 000 ovocytes[65] était déjà constitué in utero. Ce n’est donc que dans vingt ans que l’on connaîtra l’effet, sur le nombre et la maturation de leurs ovocytes, de l’exposition actuelle des petites filles nées ces dernières années.PMA et GPA[66] deviendront-elles alors la seule façon de procréer ? Assurément, un rêve de nazis deviendrait, alors, réalité : le contrôle de la reproduction humaine. Et chacun de nos ministres, de gauche ou de droite, qui aura participé à ce désastre n’aura plus que ses yeux pour pleurer. S’il est encore en vie. Deux autres rêves de nazis sont en passe de se réaliser. Premièrement, la possibilité de « savoir à quelle heure se lève et se couche un usager, ou lorsqu’il est absent de son foyer »[67] grâce au compteur Linky et à sa collecte instantanée des données sur la consommation. L’UFC-Que Choisir, qui estimait que la promesse faite aux usagers de « mieux connaître leur consommation d’énergie en temps réel et ainsi de la maîtriser » est « fausse » car Linky « ne dispose pas d’un dispositif d’affichage permettant aux consommateurs d’avoir accès à leurs données de consommation », a été malheureusement déboutée en mars 2013 de son recours devant le Conseil d’État visant à obtenir l’annulation du déploiement de ces dispositifs dont la principale innovation consiste à permettre une surveillance à distance et en temps réel. Big Brother en a rêvé, EDF va le faire et pour l’instant, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Il est pourtant absolument vital pour l’avenir de la France de bloquer cet investissement aussi coûteux que dangereux tant pour la santé que pour les libertés publiques. Deuxièmement, rien ne garantit que le « service public de l’éducation numérique » prôné par le ministre de l’Éducation nationale n’aboutira pas, dans un avenir plus ou moins proche, à la suppression pure et simple des enseignants, remplacés par des surveillants ou par des assistants de cours simplement chargés d’administrer aux élèves, sur un mode magistral, les « contenus » (terme consacré par les opérateurs mobiles) dispensés sur tableau interactif avec leurs indispensables compléments : ordinateur, vidéoprojecteur, et tablettes tactiles pour les élèves. La manipulation de cet arsenal requiert beaucoup de temps, au détriment de la pédagogie elle-même. Un transfert de l’autorité de l’enseignant à l’écran est inévitable. Quiconque a la maîtrise de la conception des programmes, a la maîtrise des cerveaux en développement en ayant contourné les résistances d’un corps enseignant bien connu pour son manque de maniabilité et de « manipulabilité ». Rien ne sera alors plus facile que de privatiser l’enseignement, au profit de ceux qui auront les moyens de l’acheter. (...) L’enseignement ne sera donc plus la transmission de savoirs d’un cerveau à un autre, mais la diffusion automatisée de « contenus » uniformes. Quelle régression ! Il ne s’agira plus de formation, mais de formatage... La promotion de l’éducation numérique a peut-être un autre objectif caché : réduire la dépense publique. Pensez donc ! 6,9 % du PIB sont alloués à la dépense intérieure d’éducation (137,4 milliards d’euros en 2011, dont 80 milliards sont pris en charge par l’État, 33,6 milliards par les collectivités territoriales, 11,1 milliards par les ménages, 9,4 milliards par les entreprises et 2,7 milliards par d’autres administrations).[70] 72 % de la dépense concerne les salaires (325 441 enseignants). Un excellent retour sur investissements peut donc être envisagé en supprimant les postes d’enseignants ! Et un jour, plus besoin de bâtiments publics pour les écoles : les enfants resteront à domicile derrière leur console, avec un « tutorat » assuré à distance, via Internet… Big Brother en a rêvé, le ministre de l’Éducation nationale va le faire, avec la bénédiction de nos députés et sénateurs. Pour l’instant, personne ne semble vouloir les arrêter. Arrêtons plutôt de nous mentir à nous-mêmes, de nous mentir les uns aux autres, et de mentir à nos enfants. Tout le monde sait que le téléphone portable et les appareils sans fil sont dangereux. Si ces produits sont dangereux, il ne faut pas les utiliser, et encore moins les distribuer aux enfants. Il y a quelques mois, l’auteur de ces lignes a proposé à une maman accompagnée de son enfant dans une poussette une invitation à une conférence intitulée : « Les effets des ondes sur vos enfants ». Celle-ci a refusé le papier en se justifiant : « J’aime tellement mon portable que je n’ai même pas envie de savoir. » La scène se passait dans un magasin bio ! Et cette maman préférait son téléphone portable à son enfant ! (...) |
[65] www.chu-toulouse.fr/formation-des-ovocytes-et. Et www.poly-prepas.com/images/files/L’Ovogenese.pdf.
[66] Procréation médicalement assistée (insémination artificielle) et gestation pour autrui (mère porteuse).
[70] L’Éducation nationale en chiffres, édition 2012. www.education.gouv.fr/cid57111/l-education-nationale-en-chiffres.html. | |||||||||
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Le coût d’État des gadgets sans fil La décision du gouvernement de distribuer des tablettes wifi à tous les écoliers (entérinée par la loi sur la refondation de l’école votée le 5 juin 2013) aura de graves répercussions sur cette génération, qui sont analysées dans cet article. |